Tresse végétalienne

par | 4 Avr 20 | Actuel, Eco/bio/veggie | 0 commentaires

Après maintes tentatives, je suis plus qu’heureuse, d’enfin pouvoir vous partager mes astuces pour réussir une tresse végétalienne. Je profite de cette recette pour vous parler des quelques informations nutritionnelles que j’ai apprises durant ma formation actuelle de nutritionniste.

Ma recette est largement inspirée de celle de ma copinaute Aline du blog L’Odeur du café. J’ai juste remplacé deux ingrédients: levure sèche au lieu de levure fraiche et xylitol au lieu de sucre. C’est parti pour la recette:

Ingrédients :

  • 500g de farine (ici de la farine de blé blanche, mais épeautre ça marche aussi, même demi-complète, elle sera juste plus compacte)
  • 2 cuillères à café de sel
  • 1 sachet de levure sèche de boulanger (9g)
  • 1 cuillère à café de xylitol
  • 3dl de lait végétal (j’utilise du lait d’avoine ou de soja)
  • 60g de margarine (non hydrogénée et sans huile de palme)
  • Pour la dorure: 1 cuillère à soupe de lait végétal + un peu de sirop d’érable

Recette :

  • Chauffer légèrement le lait végétal avec la margarine coupée en petits bouts, pour la faire fondre. Le mélange doit rester tiède, surtout pas trop chaud.
  • Dans un grand saladier: mélanger la farine, le sel, le xylitol et la levure.
  • Former un puits et incorporer doucement le mélange de lait/margarine.
  • Pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle devienne bien lisse et élastique, un peu collante, mais pas trop. Avec mon robot Kitchenaid, ça prend environ 10 minutes.
  • Former une belle boule de pâte, recouvrir le saladier d’un torchon propre humide et laisser monter durant 2h dans le four à 30 degrés (la pâte va doubler de volume, si ce n’est pas le cas, laisser plus longtemps).
  • Sortir la pâte et former deux boudins de taille égale, les extrémités doivent être un peu plus fines.
  • Tresser selon cette vidéo.
  • Recouvrir la tresse du torchon et la laisser monter encore une fois durant 30 minutes dans le four à 30 degrés.
  • Dans un bol, mélanger une cs de lait végétal et un peu de sirop d’érable. Badigeonner la tresse avec un pinceau.
  • Cuisson au four préchauffé à 190 degrés (air pulsé) durant environ 35 minutes.
  • Laisser refroidir et déguster… Ou goûter un bout encore tiède… C’est délicieux!

Pourquoi utiliser de la levure sèche ?

Par pure flemme… Pas besoin de diluer dans de l’eau avant de l’utiliser et les sachets se gardent super longtemps. La seule chose qui me dérange, c’est qu’on trouve que des petits sachets de 9g. J’aimerais bien pouvoir acheter de la levure sèche dans des plus grands contenants (si vous en connaissez, merci de partager en commentaire). Attention à ne pas confondre la levure sèche de boulanger avec de la poudre à lever qu’on utilise pour les pâtisseries, ce n’est pas la même chose.

Pourquoi utiliser du xylitol ?

Pour faire baisser, un peu, l’indice glycémique de la tresse. Bon, on va pas se mentir, avec la farine blanche de cette tresse, il restera très élevé. Mais autant ne pas en rajouter. Le xylitol est issu de l’écorce de bouleau et a un pouvoir sucrant identique au sucre blanc, mais avec un indice glycémique 10 fois plus bas. Il convient donc bien pour sucrer son café aussi. Mais oubliez-le pour faire de la grande pâtisserie, car ça coûte un bras (27.- le kilo). De plus, le xylitol provient souvent de Finlande, alors que le sucre blanc est produit avec nos betteraves bien régionales. Voilà encore un de ces choix cornéliens, entre écologie et santé… Moi j’alterne entre les deux. Je vous laisse faire vos propres choix.

Pourquoi utiliser de la margarine?

Parce qu’en renonçant à utiliser du beurre, on renonce à soutenir l’industrie laitière. Ce qui me semble tout à fait cohérent quand on se soucie du bien être animal (oui y’a le bio, mais ça reste une industrie). Mais la margarine c’est des graisses trans ?!? Enfaite, ça dépend. Les graisses trans sont des huiles insaturées qui ont été transformées par l’industrie par un processus d’hydrogénation pour les rendre solide (et donc tartinables). Mais il existe des graisses qui se solidifient naturellement selon la température. On retrouve ici la graisse de coco et la graisse de palme. Pour des raisons écologiques on évitera bien entendu la graisse de palme, qui cause beaucoup de problèmes, même la bio, puisque ça reste des monocultures responsables de la déforestation. Pour être honnête, le bilan écologique n’est pas beaucoup mieux pour la graisse de coco, mais elle a l’avantage d’avoir un véritable intérêt nutritionnel, grâce à ces propriétés antiseptiques et antifongiques. Si vous devez choisir une margarine, je vous conseille donc d’en prendre une qui est faite à partir d’un mélange de graisses, mais dont la plus grande partie provient de la coco, avec ajout de beurre de karité. En Suisse, on trouve souvent de la margarine à base d’huile de colza ou de tournesol. Si c’est l’ingrédient principal, la margarine est forcément hydrogénée et les graisses donc trans (mention dans les ingrédients: graisses végétales partiellement ou totalement hydrogénées). Pour la santé, il vaut mieux une margarine à base d’huile de palme, qu’une margarine à base d’huile de colza trans. Et pour l’écologie, il vaut mieux pas de margarine du tout. D’ailleurs dans cette recette, on pourrait très bien utiliser de l’huile à la place de la margarine. J’avais fait le test avec l’huile de colza goût beurre de la marque Sabo, mais je n’ai pas trouvé de source certifiant qu’il ne s’agit pas d’huile de colza HOLL transformée et brevetée par notre cher ami Monsanto afin de pouvoir être chauffée. Bref, encore ici un choix cornélien entre écologie, santé et bien-être animal.

Faites vos propres choix

Pour conclure, je ne dit pas que c’est mieux d’utiliser tel ou tel ingrédient. Je pense que chacun doit faire ses choix selon ses priorités et ses valeurs. Si vous suivez ce blog, vous savez que j’essaye de réduire au maximum ma consommation de produits d’origine animale. J’ai fais le choix de préférer utiliser (de temps en temps) de la noix de coco qui vient de loin, plutôt que du beurre de nos productions laitières locales, même bio, car la vache n’est pas une vache à lait, c’est simplement une maman allaitante à qui on vole le lait et qu’on doit inséminer chaque année pour qu’elle ai un bébé, qu’elle ne pourra pourtant pas allaiter. A vous de faire vos choix. Dans tous les cas, vous avez entre les mains une chouette recette pour réussir à coup sûr une belle tresse.

N’hésitez pas à me taguer dans vos publications sur les réseaux sociaux si vous faites cette recette (@lumai_blog sur Instagram).

Prenez-bien soin de vous et de vos proches,
Tina

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