Selon un récent test de personnalité que j’ai fait dans le cadre d’une formation continue professionnelle, je suis de nature „idéaliste“ (c’est même l’un de mes principaux traits de caractère). Le Larousse définit l’idéalisme de la manière suivante: Qui obéit à un idéal, qui croit à des valeurs absolues d’ordre moral, social, intellectuel, etc. pour améliorer la société ou l’homme. Ou plus simplement : vouloir s’engager pour un monde meilleur.
Je me reconnais effectivement tout à fait dans cette description et je pense que c’est cette valeur qui me pousse à m’intéresser à des thèmes comme l’écologie. Mais ce qui provoque en moi le plus grand sentiment d’injustice c’est la cruauté envers des êtres innocents qui ne peuvent pas se défendre : les enfants et les animaux. Mon cheval de bataille en ce moment ce sont les animaux et j’aimerais profiter de cet article pour expliquer les raisons qui me motivent à changer mes habitudes pour être en corrélation avec mes valeurs.
Cela fait maintenant bientôt 3 mois que je ne mange plus d’animaux et que je réduis au maximum les produits laitiers. La viande et le poisson, ça a été vraiment très simple pour moi, car je n’ai jamais été une grande consommatrice. Il ne s’agit donc pas vraiment d’un sacrifice, même si ce n’est pas toujours simple quand on est invités à manger chez quelqu’un. Pour les produits laitiers c’est une autre histoire, car j’adore le fromage. C’est donc un véritable challenge et pour l’instant je ne me vois pas encore les éliminer complètement.
Voici les différentes prises de conscience qui m’ont poussé à prendre cette décision (dans l’ordre de mes découvertes).
Le rapport avec l’écologie
Comme je l’ai dis plus haut, je suis écolo dans l’âme et je me renseigne donc beaucoup sur les différents problèmes écologiques. Quand j’ai appris que l’élevage intensif est responsable d’environ 18% des émissions de gaz à effet de serre (ce qui est plus que tout le secteur des transports !) et qu’en renonçant à manger de la viande et des produits laitiers on peut réduire notre empreinte écologique de 50%, tous mes autres gestes écolo m’ont parut dérisoires. Au-delà des effets désastreux sur le réchauffement climatique, l’industrie de la viande est responsable de la déforestation massive de la forêt amazonienne (le poumon de la terre !). On rase des arbres, pour y planter des cultures de soja OGM qui serviront à nourrir tout ce bétail à élever pour notre consommation. Si on utilisait ces céréales pour nourrir les 805 millions d’humains sous-alimentés, on pourrait éradiquer la faim dans le monde. Autre facteur important : il faut environ 15’500 litres d’eau pour produire 1kg de bœuf. Pensez-y la prochaine fois que vous vous donnez la peine de fermer le robinet en vous brossant les dents. Conclusion : mieux vaut être un végétarien roulant un 4×4 qu’un mangeur de steak à vélo.
Pour en savoir plus, je vous conseille de regarder l’excellent documentaire «Cowspiracy» sur Netflix (produit par Leonardo Di Caprio). Si vous n’avez pas le temps, cette vidéo de 4 min. du journal Le Monde est également très explicite.
Le rapport avec la santé
Vache folle, grippe aviaire, scandale de la viande cheval,… Tous ces fais divers me foutent franchement les boules et ont finit par me dégouter de la viande. Plus récemment, quand l’OMS a publié ses nouvelles recommandations en matière de consommation de viande en classant la viande rouge dans la catégorie des produits probablement cancérigènes et la charcuterie dans celle des produits cancérigènes dans le même groupe que le tabac, ma réflexion vers le végétarisme s’est emballée. Je me suis alors procurée le fameux bouquin du Dr. Campbell qui met en lumière les liens entre l’alimentation et la santé. Il s’agit d’un livre assez technique, mais heureusement il existe le documentaire Forks over Knives qui traite exactement ce sujet.
Mais l’aliment d’origine animale qui est sans doute le plus mauvais pour la santé, c’est bien le lait et ses dérivés (fromage, yaourts, etc). Pour remettre les choses en place : le lait que l’on boit, c’est du lait maternel produit par une vache pour son veau. C’est donc l’aliment parfait pour la croissance d’un veau qui pèsera 200kg à 6 mois. Nous sommes la seule espèce qui se nourrit du lait d’une autre espèce ! Depuis enfant on nous bassine qu’il faut boire du lait pour la santé de nos os, alors pourquoi les pays qui consomment le plus de produits laitiers sont aussi ceux qui sont le plus touchés par l’ostéoporose ? Etonnant, non ? Plus d’information sur le mythe du lait.
Les corrélations entre l’alimentation et les principales maladies sont édifiantes et je me demande vraiment pourquoi on n’arrête pas de se bourrer de médicaments au lieu de simplement essayer de changer son alimentation. Ma nouvelle devise : manger pour vivre et non vivre pour manger.
Le rapport avec les animaux
Au fil de mes recherches, je n’ai pas pu passer à côté de la misère qu’on fait vivre aux animaux en les élevant en masse pour notre consommation. Ceci a vraiment été le déclencheur. Quand j’ai vu les vidéos des élevages intensifs et des abattoirs, je n’ai plus du tout pu consommer de viande, ni de poisson. Avant déjà, je n’arrivais pas à manger un bout de viande s’il ressemblait encore à un animal dans mon assiette : cuisses de poulet, crevettes entières, etc. Je me mentais à moi-même en me disant que c’est un produit et non animal. Pourtant il s’agit bel et bien d’un animal, un être sensible qui veut vivre. Pourquoi est-ce qu’on trouve scandaleux de chasser des lions ou de manger du chien, alors qu’on accepte de payer sans problème pour torturer et tuer des vaches ou des cochons ? Qui sommes-nous pour décider quel animal a le droit d’être chouchouté, protégé et lequel doit nous servir de nourriture ?
Bien sûr, l’homme consomme de la viande depuis très longtemps (mais pas depuis toujours) et beaucoup d’études disent que cette consommation a fortement aidé l’homme à se développer, mais cette consommation effrénée nous a complètement éloignée de la nature. Autrefois, l’homme chassait l’animal, le dépeçait de ses propres mains et le consommait comme un festin occasionnel. Aujourd’hui nous achetons des barquettes en grande surface, sans faire le lien avec l’animal, et en consommons au pti dej, au diner et au souper. Il n’y a plus rien de naturel dans la consommation de viande, c’est une industrie gigantesque qui pourrit la planète et tue 60 milliards d’animaux chaque année. Des animaux produits uniquement dans le but satisfaire notre appétit et qui sont nourris de manière encore moins naturelle par des céréales OGM et qui sont boostés aux antibiotiques. Pour moi c’est une évidence, je ne veux plus manger des animaux.
Mais revenons-en au problème des produits laitiers. Avant mes recherches, je croyais qu’une vache produisait du lait à gogo et qu’on lui rendait même service en consommant son lait. La réalité est malheureusement bien différente et doit absolument être connue de tous : La vache est un mammifère comme l’humain. Pour produire du lait, elle doit mettre au monde un bébé. Un bébé qui comme un bébé humain, elle portera 9 mois dans son ventre. A la naissance elle sera tout autant émerveillée que nous autre mamans humaines en découvrant sa progéniture, va la lécher et la cajoler. Pour ça on lui laisse, dans la plupart des cas, environ 24h. Ensuite on lui enlèvera son bébé, pour qu’il ne boive surtout pas le lait qui nous est destiné. Si c’est une femelle, le bébé subira le même sort que sa maman et si c’est un mâle il sera engraissé quelques mois pour finir sur nos assiettes comme blanquette de veau. Ce scénario se répète chaque année, par des inséminations artificielles. Un vache laitière ainsi épuisée vivra généralement 5 ans avant d’être elle aussi vendue à l’abattoir, alors que l’espérance de vie d’un bovin est d’au moins 20 ans. Pour les plus courageux d’entre vous, je vous invite à regarder cette vidéo de 5 minutes sur l’industrie des produits laitiers (attention images choquantes !).
Je ne peux pas parler du problème de la production des produits laitiers sans parler du problème de la production des œufs. 70% de poules sont élevées dans des cages individuelles et ne voient jamais la lumière du jour . Les autres sont élevés soit au sol, également sans jamais sortir ou les plus chanceuses en plein air, ce qui peut aussi vouloir dire, qu’elles peuvent faire un petit parcours à l’extérieur. Mais quelque soit le mode d’élevage, pour chaque poule pondeuse qui nait, un poussin mâle est broyé ou gazé. Raison : les poussins de la race pondeuse sont différents de ceux de la race à chair, ils ne sont donc d’aucune utilité pour l’industrie alimentaire.
J’invite ceux qui peuvent supporter des images difficiles à regarder le documentaire «Terriens» sur la réalité de l’élevage. Pour ma part, je n’ai pas encore osé le regarder. Si vous êtes comme moi, demandez-vous alors pourquoi vous pouvez manger ces animaux si vous ne supportez pas de les voir mourir.
Où j’en suis sur mon chemin
Je consomme encore aujourd’hui quelques produits laitiers et des produits contenant des œufs en toute connaissance de cause. Mais je m’efforce de trouver des alternatives et je fais de belles découvertes. Le plus difficile est bien entendu le côté social. Bien que le fait de ne pas manger de viande soit bien accepté, quand on dit qu’on évite aussi les produits laitiers et les oeufs, on passe vite pour un extrémiste qui ne mange que des graines. Mais après avoir lu tout ça, peut-on vraiment trouver extrême de refuser de boire du lait de vache et de vouloir le remplacer par du lait végétal réalisé en mixant une poignée d’amandes avec de l’eau ? Ou peut-on vraiment trouver bizarre de manger un burger réalisé avec des légumes et des céréales sans avoir fais souffrir et mourir un animal ? Je ne sais pas encore si je serai vegan un jour, pour l’instant j’en suis encore loin. En attendant je prends beaucoup de plaisir à découvrir des nouveaux aliments et des nouvelles recettes. Car non, les vegans ne mangent pas que des graines et du soja. Ils mangent de manière générale beaucoup plus sainement que les omnivores et ne sont pas en manque de protéines, il s’agit là encore d’un mythe. Dans nos contrées, la surconsommation de protéines est même plus fréquente que la carence. Plus d’informations au sujet du mythe des protéines. Pour preuve, de nombreux sportifs végétariens ou vegan comme Carl Lewis. Par contre, je prends un complément en vitamine B12. C’est la seule vitamine qui se trouve en abondance quasiment que dans les produits d’origine animale. Cette vitamine a été découverte il y a peu de temps et même les personnes qui mangent de la viande peuvent être carencées. D’ailleurs les animaux d’élevage sont également supplémentés en vitamine B12 (ou plutôt en Cobalt). Au lieu de prendre le supplément au travers de la viande, je le prends de manière directe…
Comme je l’ai dit plus haut, le fait de ne pas manger de viande est généralement bien accepté socialement. Mais il faut tout de même faire face à tout un tas de commentaires du style : « oui mais la carotte aussi elle souffre quand on l’arrache » ou « oui mais tu utilises un iphone, tu soutiens donc la consommation de masse »… Pour beaucoup de questions de ce genre, il existe une réponse claire et sans équivoque, il faut s’y préparer. Pour les autres du style de la deuxième que j’ai mentionnée, c’est un peu plus délicat. Mais je me demande quand-même pourquoi on cherche la petite bête chez les personnes qui s’engagent pour un monde meilleur, au lieu de tirer sur ceux qui foutent en l’air la planète. Faut-il être parfait pour vouloir s’engager ? Je trouve qu’il faut encourager les gens à faire des petits pas et les féliciter au lieu de mettre le doigt sur ce qu’ils font faux. Si pour quelqu’un il est impensable de renoncer à la viande, mais qu’il refuse par exemple les produits cosmétiques testés sur des animaux ou de porter du cuir ou de la laine et bien tant mieux ! C’est toujours mieux que rien. Mais je prends ces remarques avec le sourire, car c’est une réaction assez naturelle et je l’ai aussi eue par le passé et je l’ai peut-être encore sur d’autres sujets. Finalement c’est un peu un mécanisme de défense. Mais heureusement, beaucoup de gens me disent qu’ils trouvent ça super et qu’ils aimeraient bien en faire autant, mais n’ont pas le courage ou disent qu’ils aiment trop la viande pour y renoncer. J’encourage ces personnes à réduire leur consommation de viande, à tester de nouvelles recettes et à s’informer. C’est déjà ça. Mais j’essaye de rappeler que de manger des animaux n’est pas un choix personnel, c’est un choix qu’on impose à des animaux que l’on fait tuer pour nous. C’est bien connu : « La liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres ».
En tant que maman, je souhaite léguer à mes enfants un monde sans cruauté. Ou au moins montrer le bon exemple. Pour autant, je ne leur impose pas mon choix. Au fond de moi, j’aimerais bien, car ils ne peuvent pas encore choisir par eux-mêmes et c’est donc la société qui leur impose de manger de la viande. Mais à la maison, c’est principalement moi qui cuisine, alors ils consomment des produits animaux surtout à la crèche et chez leurs grands-parents. En ce qui concerne mon mari, il me soutient dans ma démarche, mais ne compte pas me suivre, ce que je respecte.
Je termine par une célèbre citation d’Albert Einstein : « Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne. »
Et quelques liens si le sujet vous intéresse :
Youtubers vegan :
Recettes :
Renseignements :
Associations de protection des droits des animaux :
“Cet article est le résultat de mes recherches sur internet et dans différents livres. Toutes les sources sont mises en lien directement dans le texte.”
Bonjour!
Merci pour ton billet très intéressant et très complet! Je suis dans la même démarche que toi alors ça me parle! Bravo pour ce blog au joli design doux et tes photos Instagram! Belle découverte je suis ravie ?
Bonne continuation!
Merci beaucoup pour ton commentaire! Ca fait plaisir! Et comment se passe ta démarche ? Moi ça fait un an que je n’ai plus mangé de viande, ni de poisson. Ca ne me manque pas du tout. Par contre j’ai plus de peine pour arrêter le fromage…
Je lis ton article seulement mnt, c’est très intéressant. Ça fait réfléchir…
Merci 😘
Petite contribution en lien avec votre interrogation sur la consommation de viande : Plasticienne engagée, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Pouvoir d’achat ». Absurdité et cynisme des mots utilisés pour l’étiquetage des barquettes de viandes. Cette série de dessins aux crayons de couleur reprend mot pour mot les étiquettes des communicants de l’agroalimentaire. Affligeant comment les slogans font avaler n’importe quoi …
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/dessein.html
âme vegane s’abstenir …